Développement Psychomoteur de l’Enfant

  1. Le développement psychomoteur de l’enfant est une étape essentielle de son évolution. Il s’installe progressivement à travers des postures, des passages et des déplacements. L’activité motrice joue un rôle primordial en permettant à l’enfant de conquérir son environnement et d’interagir avec celui-ci.

    Ce développement repose sur plusieurs facteurs : la maturation cérébrale, l’intégrité physique, de bonnes conditions de vie, un climat affectif chaleureux et stable, et la satisfaction des besoins fondamentaux.

    L’enfant traverse un chemin important qui le mène progressivement de l’état de corps subi à celui de corps vécu. Ce processus nécessite une attention particulière afin que les activités proposées soient toujours en phase avec son âge, son rythme et ses besoins. Il est crucial de percevoir l’enfant sous l’angle de ses capacités et non de ses incapacités.

    De la naissance à 3 mois : Plaisirs sensoriels

    Durant ses trois premiers mois, l’enfant est marqué par une hypotonie axiale, tandis que ses membres présentent une hypertonie. Il manifeste des réflexes archaïques et alterne entre des phases de sommeil, d’éveil, de détente et des moments de tension. L’enfant a besoin d’être porté dans une position enroulée qui lui procure un sentiment de sécurité. Il attend que ses besoins soient satisfaits de manière adéquate, car à cet âge, il vit dans une étape caractérisée par un corps subi.

    Le professionnel de la petite enfance a pour rôle d’observer les capacités motrices et sensorielles de l’enfant et d’identifier les interactions qu’il développe avec ses parents. Il accompagne également les moments-clés de portage, de bain et de nourrissage, tout en rassurant les parents sur les compétences naturelles de leur bébé et leur capacité à bien s’en occuper.

    De 3 à 6 mois : Découverte de son corps et gazouillis

    De trois à six mois, l’enfant commence à découvrir son corps. Lorsqu’il est allongé au sol et enroulé sur le côté, il observe ses mains, les rapproche et porte parfois ses pieds à sa bouche. Il apprend à pédaler, se regrouper, et développe sa conscience corporelle en roulant sur lui-même. Sur le ventre, il commence à se redresser sur ses avant-bras, tandis que sa capacité de préhension évolue : au début par un balayage des doigts (cubito-palmaire), puis par un geste de ratissage (prise palmaire). C’est à ce moment qu’il entre véritablement dans l’étape du corps vécu.

    Il est important d’observer l’évolution motrice de l’enfant, de l’installer sur le sol en position dorsale pour qu’il trouve seul ses postures et de garantir sa sécurité en aménageant un environnement adapté. Proposer des jeux variés et légers, aux formes et textures différentes, stimule son développement. Le professionnel de la petite enfance doit accompagner l’enfant avec un portage adapté, mettre en mots les émotions qu’il exprime, et valoriser ses nouvelles compétences auprès des parents, tout en les rassurant.

    De 6 à 12 mois : Grande activité musculaire

    Entre six et douze mois, l’enfant commence à se mouvoir davantage. Il roule, rampe, se déplace à quatre pattes, puis parvient à s’asseoir. Cela lui permet de travailler ses coordinations et d’explorer son environnement. En agrandissant son espace de déplacement, il devient autonome dans ses mouvements, rencontre de nouvelles personnes et atteint des objets auparavant hors de portée. Lorsqu’il est assis, il découvre les joies de la semi-verticalité, interagit avec son entourage et joue davantage. Il développe également une préhension plus précise, passant progressivement d’une pince inférieure à une pince fine, et acquiert la capacité de faire passer un objet d’une main à l’autre.

Le professionnel de la petite enfance doit observer les transitions entre les différentes postures de l’enfant et l’accompagner dans la découverte de ses capacités motrices. L’aménagement d’un espace sûr et adapté à ses déplacements est crucial. En proposant des jeux appropriés, comme des activités où l’enfant peut attraper, vider ou remplir, on soutient son développement. En parallèle, il est important de verbaliser les émotions corporelles de l’enfant, de valoriser ses compétences auprès des parents et de les accompagner dans leur rôle.

De 12 à 18 mois : Vers la liberté !

Entre 12 et 18 mois, l’enfant progresse rapidement vers plus d’autonomie. Il commence à se hisser, à se déplacer le long des supports et fait même ses premiers pas. Il s’essaie à grimper les escaliers à quatre pattes et à les redescendre en reculant. Sa motricité fine continue à s’affiner : il transvase, encastre et commence à construire de petites tours. Chaque mouvement est une conquête vers sa liberté.

L’observation est essentielle : suivre les efforts de redressement et les déplacements de l’enfant permet de mieux répondre à ses besoins. L’aménagement d’espaces lui permettant de se déplacer librement et de s’appuyer sur des supports solides est indispensable. Des jeux variés, des sorties à l’extérieur et une mise en mots régulière de ses émotions contribuent à son bien-être.

De 18 à 24 mois : L’âge de la motricité

À cet âge, l’enfant acquiert une grande confiance en sa marche : il court, pousse, tire, grimpe, danse et explore avec énergie. Il commence à monter et descendre les escaliers en s’appuyant sur une rampe. Ses capacités de manipulation s’élargissent : il peut visser, dévisser, trier et construire des tours. L’enfant développe aussi son autonomie en participant à des gestes simples du quotidien, comme manger seul, retirer ses chaussettes ou se laver les mains.

Il est primordial d’observer les mouvements et les jeux de l’enfant pour identifier ses besoins. Proposer des activités de manipulation, comme jouer avec du sable ou des objets à encastrer, stimule son éveil. Les sorties extérieures doivent être privilégiées, et il est recommandé de l’impliquer dans ses soins au quotidien.

De 2 à 3 ans : En route vers la découverte

Entre deux et trois ans, l’enfant atteint une nouvelle étape de découverte. Il court, saute, grimpe, pédale et escalade avec assurance. Sa motricité globale s’affine, tout comme sa tenue d’objets, qui reste palmaire. Il est capable de nommer plusieurs parties de son corps, monte et descend les escaliers en alternant les pieds, et participe activement aux tâches de soin, tout en jouant avec des jeux symboliques qu’il affectionne particulièrement. C’est une phase où l’imitation occupe une place centrale.

Le professionnel de la petite enfance accompagne l’enfant dans la consolidation de son autonomie, notamment durant l’apprentissage de la propreté. En lui proposant des jeux moteurs, éducatifs ou collectifs, ainsi qu’en favorisant les interactions sociales, il contribue à son épanouissement. Les activités extérieures jouent également un rôle clé dans son équilibre.

Le développement psychomoteur est une progression riche et fascinante. Accompagner l’enfant dans ses découvertes, tout en valorisant ses progrès, est une mission capitale pour les adultes qui l’entourent. Par son rôle d’observateur, de guide et de soutien, l’assistant maternel joue un rôle essentiel dans cette aventure qui permet à l’enfant de révéler pleinement son potentiel.

Les journées pédagogiques : un temps de réflexion et de cohésion

Les journées pédagogiques sont essentielles pour les équipes de la petite enfance. Elles permettent de revoir le projet d’établissement, d’échanger sur les pratiques professionnelles, d’aménager les espaces de vie, et de renforcer la cohésion d’équipe autour d’un projet commun.

Ces moments d’échange, souvent accompagnés par un intervenant extérieur, offrent un regard neutre pour enrichir les réflexions et ajuster les pratiques. Organisées autour de thèmes adaptés aux besoins de votre structure, elles répondent à des objectifs variés : approfondir les connaissances, améliorer les dynamiques collectives et proposer des activités en phase avec votre projet éducatif.

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Journée Pédagogiques

Les journées pédagogiques sont des moments important pour les équipes. En effet elles permettent de prendre le temps de revoir son projet d’établissement, d’échanger sur les pratiques professionnelles, d’aménager les espaces de vie, fédérer les professionnels autour d’un projet commun.